Aujourd’hui, je suis heureuse de partager avec vous cet outil qui me sert au quotidien. C’est le tableau de visualisation. Il s’agit d’un tableau (feuille A3, panneau cartonné, tableau encadré, écran d’ordi,…) sur lequel on colle des images (issues de magazines, internet, photos,…) représentant nos objectifs, nos projets ou nos rêves. Cette méthode visuelle consiste, en regardant les images de nos objectifs collées sur notre tableau, à se projeter positivement par l’imagination en train de vivre le résultat attendu. En s’y voyant déjà, on conditionne le cerveau à rechercher toutes les opportunités et les actions menant à la réalisation concrète du but à atteindre.

Comment ça fonctionne dans le cerveau ?

Le principe actif du tableau de visualisation se base sur la loi de l’attraction.

La loi de l’attraction c’est le fait d’attirer à soi les opportunités qui vont nous permettre de réaliser un souhait. En réalité cela n’a rien de magique. Je vous explique vite fait. A la base, tout se passe dans le gyrus cingulaire, une petite zone de notre cortex pré-frontal à l’avant de notre cerveau, spécialisée dans la détection d’erreurs. C’est lui qui nous permet de détecter ce qui cloche dans une situation habituelle, de capter l’inattendu dans un environnement prévisible, de déceler ce qui sort du lot dans un ensemble homogène, ou encore de repérer tout ce qui peut venir valider nos croyances dans la vie de tous les jours.

Par exemple, si vous êtes intimement convaincu(e) que vous êtes génial(e) ou au contraire que vous êtes nul(le), cela va conditionner le cortex préfrontal de votre cerveau à valider cette croyance à travers toutes les expériences que vous allez vivre. Ce conditionnement va agir comme un filtre ou des lunettes à travers lesquels vous interpréterez tout ce que vous vivrez comme une validation de cette croyance de départ.

Rapporté au tableau de visualisation, il va s’agir de bien ancrer vos objectifs dans votre cerveau afin qu’ils deviennent une puissante croyance à même de venir activer votre gyrus cingulaire. Comment ?

 - en regardant chaque jour les images de votre tableau de visualisation pour bien les garder en tête,

- en vous imaginant avoir déjà atteint votre (vos) objectif(s) et le(s) ressentir virtuellement dans toutes les modalités sensorielles,

- en nourrissant d’affirmations ou de pensées positives quotidiennes votre (vos) projet (s).

Etapes de fabrication d’un tableau de visualisation

1- Fixer un objectif

Si vous avez du mal à trouver des objectifs, imaginez-vous dans 5 ans par exemple. Qu’aimeriez-vous avoir réalisé d’ici là ? Evidemment, si vous êtes une femme célibataire de 41 ans et que vous voulez 4 enfants, vous vous demandez à juste titre comment ce rêve là pourrait bien se réaliser… Alors effectivement tout n’est pas réalisable. Le tableau de visualisation n’est pas une baguette magique, mais vous pourriez tout à fait rencontrer un homme demain, avoir dans la foulée deux paires de jumeaux à un an d’intervalle, ça arrive ! En tout cas, nul besoin de savoir « comment », il faut déjà savoir « quoi » et le « comment » viendra tout seul ! La nuit vos phares de voiture n’éclairent pas toute la route, juste une partie, et pourtant ça ne vous empêche pas de vous rendre jusqu’à votre destination, c’est pareil pour vos objectifs.

Vous aimeriez trouver le job de vos rêves ? Avoir un enfant ? Vous mettre au piano ? Arrêter de fumer ? Vous dégager plus de temps libre ? Déménager en Australie ? Vous réconcilier avec un proche ? Dans cette étape, laissez autant que possible libre cours à votre imagination, faites-lui confiance, laissez venir vos rêves et surtout ne les jugez pas irréalisables, vous pourriez être surpris(e) !

Vous pouvez faire un tableau par objectif ou en réunir plusieurs sur le même support. Vous pouvez aussi choisir un seul objectif décomposé en étapes. Pour ma part, j’ai fait 4 tableaux (disons plutôt 5, mais le dernier est loupé ! Je vous explique ça à l’étape suivante).

2- Choisir des images représentant le résultat attendu, l’objectif réalisé

Alors, le choix des images est très important dans la réalisation du tableau de visualisation. Vous allez choisir des images (issues de magazines, internet, photos,…) représentant vos objectifs. Mais attention, il ne s’agit pas simplement d’illustrer votre (vos) projet(s), mais de choisir des images correspondant au résultat attendu, c’est-à-dire à ce que vous avez envie de vivre une fois votre projet réalisé ou vos buts atteints. Par exemple, si vous avez pour objectif de rénover votre balcon, vous ne devez pas juste choisir des images de pinceaux, peinture ou d’un balcon lambda, mais plutôt des images de ce que vous aimeriez vivre sur ce balcon une fois qu’il sera rénové : de la convivialité (image d’une barbecue entre amis sur un balcon), de la détente (image de quelqu’un faisant une sieste sur son balcon dans une chaise longue les pieds en éventail), un accès extérieur en toute intimité (image d’un balcon avec des paravents et éclairé aux bougies le soir), ou encore du cocooning (image de quelqu’un qui lit sur son balcon installé dans un pouf confortable avec un plaid, une tasse de thé et son chat).

On peut aussi mettre des dessins, de la peinture, le logo du job de nos rêves, des collages, bref, votre tableau de visualisation doit vous faire plonger dans votre imaginaire pour vous connecter à vos ressources et à votre pouvoir de donner vie à vos rêves. Laissez parler votre créativité !

Pour ma part, je voudrais refaire ma toiture, rénover mon balcon et mes fenêtres.  Voici le tableau de visualisation que j’avais réalisé pour illustrer l’idée de travaux de rénovation dans ma maison.

Qu’est-ce qui cloche dans ce tableau ?

Déjà il y a trop d’objectifs sur le même panneau, alors je vais plutôt faire un panneau par élément à rénover. Et puis surtout, je trouve ce tableau peu investi émotionnellement. Il ressemble  juste à une liste de courses ou à une TO DO LIST sans âme ! C’est pas avec ça que je vais me motiver pour les travaux ! On voit bien une photo de toiture, de balcon, de rouleaux de peinture et de fenêtres mais il manque ce que j’aimerais vivre et ressentir une fois les travaux terminés. Alors pour mon objectif balcon, j’ai trouvé d’autres images exprimant plutôt l’idée de détente et  de cocooning. Je vous montrerai le résultat de ce nouveau panneau prochainement.

3- Trouver des mots clefs ou des citations illustrant le résultat attendu

Les images issues de catalogues de supermarchés ne font pas rêver, je vous l’accorde. Alors, si on a que ça sous la main, on peut les compléter par des mots, des phrases, des affirmations, positives ou des citations qui font sens pour nous. Vous savez, ces belles citations, celles qui vraiment nous touchent, nous émeuvent, et nous transportent, celles qui nous motivent et nous rendent positifs, celles qui nous ramènent à l’essentiel, à notre essence… Réécrivez-les en belles lettres, en couleur, ou sur un beau paysage. Ces mots doivent venir vous impacter émotionnellement chaque fois que vous les lirez. Vous pouvez également choisir d’écrire des mantras, des affirmations positives, des vœux, des formules magiques, des prières, des poèmes ou encore des chansons sur votre tableau.

4- Composer le tableau avec ces éléments (sur papier ou sur ordinateur)

On peut tout à fait réaliser son tableau de visualisation sur l’ordi, la tablette ou le téléphone pour avoir toujours ses objectifs sous la main en fond d’écran, par exemple.

Si vous choisissez un support matériel, prenez-le suffisamment grand pour pouvoir plonger dans vos objectifs comme on s’immerge dans une réalité virtuelle. Cela peut être un panneau en carton, en liège ou en bois, deux feuilles A3 réunies, vous pouvez même l’encadrer.

5- Visualiser ses objectifs chaque jour en se projetant dans le résultat attendu

La visualisation permet de frôler la réalité avant même qu’elle ne commence à se réaliser. Lorsque l’on se projette avec tous ses sens et avec son cœur, on s’engage déjà dans la réalisation finale, on se voit déjà à l’arrivée, à l’apothéose, à l’aboutissement. Cette visualisation est très importante pour nous donner confiance en nous, rendre l’objectif réalisable. Cela crée les conditions et les dispositions de votre réussite.

Il s’agit de placer son tableau de visualisation dans un endroit où l’on passe souvent de façon à le garder en tête en permanence. On peut aussi le prendre en photo et le mettre en fond d’écran. Postez-vous devant votre tableau plusieurs minutes en vous mettant à rêver. Imaginez- vous en train d’avoir déjà atteint votre(vos) objectif(s) : en train d’exercer le job de vos rêves, de vous promener au cœur de la ville de vos rêves, de vous prélasser au bord de la piscine de la maison de vos rêves, de bercer l’enfant que vous rêvez d’avoir, de dédicacer votre excellent roman dans une grande librairie ou encore de dire oui le jour de votre mariage, etc… Voyez-vous y comme si cela se passait vraiment.

6- Ancrer cette projection dans toutes les modalités sensorielles

L’ancrage est une technique de Programmation Neuro Linguistique (PNL). Pendant que vous vous imaginez en train d’avoir déjà atteint votre but, vous allez augmenter la réalité du film imaginaire que vous déroulez dans votre tête à l’aide de vos 5 sens (vue, goût, odorat, toucher, ouïe). Si par exemple, votre projet est de faire de la plongée au pôle Nord, en plus d’imaginer voir les fonds marins glacés défiler sous vos yeux avec leur faune et leur flore, vous pouvez également imaginer ressentir le froid du contact de votre combinaison de plongée sur la peau, le son du clapotis de l’eau sous la glace, le goût de l’eau salé, etc… Plus vous irez dans le détail de votre ressenti virtuel et plus cela donnera corps à votre projet.

Parallèlement à cet ancrage sensoriel, vous pouvez lire à haute voix les mots, les citations, les affirmations positives, les poèmes, les formules magiques,… écrites sur votre tableau à la manière d’un vœu que vous envoyez à l’univers. Osez DEMANDEZ ce que vous voulez vraiment comme on lance une bouteille à la mer, CROYEZ en vos rêves et soyez ouverts à RECEVOIR !

7- Pour aller plus loin, vous pouvez décomposer vos objectifs en étapes et les programmer dans votre agenda ou dans un Bullet journal

J’utilise un « Bullet journal » depuis longtemps entre autre pour évaluer l’avancée de mes projets. C’est une sorte de carnet de suivi d’objectifs dont le principe est simple : une fois les objectifs définis, je les décline en tâches concrètes et je les plannifie dans la partie agenda du Bullet.

J’utilise également des pictogrammes et des jauges de suivi d’objectifs (dits « trakers ») pour me motiver. Sur mon tableau Réduire le sucre, on voit de petites bonbonières. Elles servent à évaluer chaque jour (il y en a 7 en tout) mes prises de sucres en coloriant un bonbon chaque fois que je mange quelque chose de sucré.

Si vous choisissez un objectif sur le long terme, il se peut que vous connaissiez des baisses de motivation. Cela arrive de devoir mettre de côté la réalisation d’un projet un temps, avant, peut-être, de le reprendre plus tard. Ce n’est pas un échec. Dites-vous que les choses ont besoin de se synchroniser pour arriver au bon moment dans votre vie, au moment où vous serez réellement prêt(e)s à les vivre. Si un projet doit se stopper, c’est que ce n’était pas le bon moment pour vous et d’autres occasions de le réaliser deviendront disponibles plus tard.

Vous pouvez également trouver qu’un projet piétine, mais dites-vous que toute action, même juste le fait de penser à vos objectifs, c’est déjà faire quelque chose pour les faire avancer : cela les nourri en attendant que vous soyez prêts à sortir de l’inertie ou en attendant que les choses se synchronisent. La plupart du temps, ce n’est pas tant la flemme qui bloque la motivation que les freins psychologiques que nous impose notre mental, comme la  peur de changer de vie, une tendance à l’autosabotage, à ne pas s’autoriser à réaliser ses rêves, ou encore à se dire qu’on ne mérite pas le bonheur. La bonne nouvelle c’est que cela se travaille.

Il se peut aussi que votre projet soit si ambitieux qu’il en devient écrasant. Il vous coupe alors les pattes et vous ne savez pas par quel bout le commencer. Naturellement, vous pouvez le redécouper en étapes plus abordables, mais quand bien même il resterait sidérant, essayez de commencer par la plus petite action que vous pouvez faire en lien avec ce projet. Les plus grands voyages commencent par un premier pas. Parfois, cela peut agir comme un déclic pour débloquer la situation.

Enfin et surtout, ouvrez vous aux heureux hasards. Lorsqu’on a un grand projet sur le long terme, on ne peut pas toujours prévoir d’avance toutes les étapes, anticiper tous les imprévus, parce que d’une part, on ne peut pas tout maîtriser et que d’autre part, ce n’est pas forcément souhaitable. En effet, suivre à la lettre sans aucune souplesse et avec des œillères un plan d’action tout réfléchi d’avance, peut vous faire passer à côté d’une opportunité qui aurait pu venir transcender votre projet en un résultat au-delà de toutes vos espérances. Savoir lâcher prise, avoir confiance en soi et en ce que la vie peut vous réserver de bon, cela se travaille aussi. Mais sachez qu’il existe en chacun de nous cette disposition d’esprit naturelle à rester ouverts à l’accueil de choses qu’on ne cherchait pas initialement et d’en faire autre chose de mieux pour soi que ce qui était prévu. « Etre dans l’accueil plutôt que dans l’attente ». Ca change tout ! Et oui, on n’est pas dans la même énergie selon qu’on est dans l’attente ou dans l’accueil et cela n’a pas le même impact sur nous et sur notre environnement ! On dit même qu’être dans l’attente peut verrouiller le destin, alors qu’être dans l’accueil vous ouvre aux heureux hasards de la vie. Et même si c’est pas vrai dans l’absolu, on s’en fiche, car l’important c’est que ce soit vrai dans votre réalité et que cela vous aide à réaliser vos rêves.